Annoncer la prochaine compilation Red Hot m'a remémoré ce morceau présent sur le premier volume, Red Hot + Cool, constitué de reprises de Cole Porter : ce double-LP s'ouvrait magistralement avec Neneh Cherry qui balançait un rap sur "I've Got You Under My Skin". La couleur était donnée, si l'œuvre de Cole Porter occupe une place de choix dans le Great American Songbook, Neneh l'inscrit dans son temps et n'en garde plus que le refrain pour mieux marteler son message de prévention. Sorti en 1990, Red Hot + Cool est le premier projet discographique d'une organisation luttant contre le sida en communicant sur ce fléau et en essayant de récolter des fonds pour la recherche. Bonne opération, cette compilation se vendit à plus d'un million d'exemplaires.
Le contexte mérite d'être rappelé, vingt après. En 1990, le sida tue et fait des ravages. Les malades et les séropositifs sont encore victimes de préjugés imprégnés de superstition et de religiosité malsaine. Sont stigmatisés, rejetés. L'autre pièce de ce contexte n'est autre que Neneh Cherry elle-même. Elle venait de sortir, un an plus tôt, son premier album Raw Like Sushi. L'année suivant cette reprise, c'est Massive Attack qui allait sortir son premier album, Blue Lines. A cette époque-là, Neneh Cherry s'est déjà bien acoquinée avec cette "clique sauvage" bristolienne, The Wild Bunch. Qu'on ne s'étonne pas de trouver des similitudes dans le son puisque c'est son mari Camero McVey, aka BoogaBear, avec Jonny Dollar, qui produisit les deux albums. On le retrouve ici, toujours avec son acolyte, pour épauler Baby Afrika Bambaataa des Jungle Brothers, crédité comme producteur du morceau.
Avec le recul, on pourra trouver ça peut-être un peu... rudimentaire. Ou, disons, minimaliste. Et bass heavy ! Et l'attaque de Neneh déchire toujours autant, même après toutes ces écoutes. D'ailleurs, à l'époque, j'avais même acheté le Maxi 45Tours.
Le clip est réalisé par le fidèle Jean-Baptiste Mondino, souvent à l'œuvre pour offrir des images à la Belle. Il faut noter également que, même si c'était souvent sur papier glacé, il est un des rares à avoir imposé, dans une société hygiéniste, une esthétique du moite et de la sueur. Mais, bien sûr, Neneh Cherry n'avait pas besoin de ces artifices pour être canon.
Le contexte mérite d'être rappelé, vingt après. En 1990, le sida tue et fait des ravages. Les malades et les séropositifs sont encore victimes de préjugés imprégnés de superstition et de religiosité malsaine. Sont stigmatisés, rejetés. L'autre pièce de ce contexte n'est autre que Neneh Cherry elle-même. Elle venait de sortir, un an plus tôt, son premier album Raw Like Sushi. L'année suivant cette reprise, c'est Massive Attack qui allait sortir son premier album, Blue Lines. A cette époque-là, Neneh Cherry s'est déjà bien acoquinée avec cette "clique sauvage" bristolienne, The Wild Bunch. Qu'on ne s'étonne pas de trouver des similitudes dans le son puisque c'est son mari Camero McVey, aka BoogaBear, avec Jonny Dollar, qui produisit les deux albums. On le retrouve ici, toujours avec son acolyte, pour épauler Baby Afrika Bambaataa des Jungle Brothers, crédité comme producteur du morceau.
Avec le recul, on pourra trouver ça peut-être un peu... rudimentaire. Ou, disons, minimaliste. Et bass heavy ! Et l'attaque de Neneh déchire toujours autant, même après toutes ces écoutes. D'ailleurs, à l'époque, j'avais même acheté le Maxi 45Tours.
Le clip est réalisé par le fidèle Jean-Baptiste Mondino, souvent à l'œuvre pour offrir des images à la Belle. Il faut noter également que, même si c'était souvent sur papier glacé, il est un des rares à avoir imposé, dans une société hygiéniste, une esthétique du moite et de la sueur. Mais, bien sûr, Neneh Cherry n'avait pas besoin de ces artifices pour être canon.
L'an dernier, nous avions évoqué la participation de Neneh Cherry au groupe Rip Rig + Panic, avant qu'elle se lance dans sa carrière solo... A lire ici...
PS : Quand vous lirez ces lignes, vous vous direz que c'est de circonstance d'écrire sur Red Hot, Sidaction oblige. Eh bien, figurez-vous que c'est pourtant une coïncidence. Annoncer la sortie en juin de Red Hot + Rio 2, il y a deux jours, m'a simplement fait souvenir de ce morceau de Neneh et j'ignorais jusqu'à ce matin que le Sidaction tombait ce week-end. D'où ce post-scriptum du lendemain...