Si une vibe californienne s'est immiscée au creux de mes oreilles et dans les colonnes de l'Elixir, cette mini-vague a pris naissance avec Shafiq Husayn, du groupe Sa-Ra Creative Partners. En effet, depuis quelques jours, je me suis replongé dans son album solo En A-Free-Ka, sorti en 2009. C'est le disque que j'écoute le plus volontiers, certains titres du moins, en ce moment.
J'avais envie d'un gros son funk californien et c'est vers celui-ci que je me suis tourné, avec le côté expérimental en plus. Car En A-Free-Ka est un album riche, complexe, qui se prête aux écoutes répétées pour apprécier toutes les couches de ce son dense. Si "ka" en langue sémitique signifie, paraît-il, l'esprit, et que le titre peut donc se lire Libre Esprit, il y a également des références à l'Afrique dans cette musique, une Afrique mythique, abstraite ou subliminale, qui inspire cette forme d'afro-futurisme brumeux, à l'Egypte aussi par ses réminiscences afrocentristes. Shafiq Husayn prend ses airs de sage et emprunte les attributs d'un patriarche africain, l'homme possède effectivement la maturité de celui qui fait déjà figure de vétéran dans le métier.
Si Sa-Ra Creative Partners, le trio qu'il compose avec Om'Mas Keith et Taz Arnold, a su imposer son originalité, si ses productions pour Erykah Badu ont assis sa réputation, on retrouve déjà la trace de Shafiq Husayn, il y a plus de vingt ans : notamment au sein du groupe Nile Kings, ou auprès d'Ice-T, sur l'album O.G...
Il n'y a peut-être pas grand-chose en commun entre Shafiq et les musiciens rencontrés dans West Coast Theory, le documentaire que je revoyais il y a deux jours, les FredWreck, Snoop, Blaqthoven et autres DJ Muggs..., si ce n'est le funk qui imprègne tout le son californien. C'est ce son funk, dans sa version la plus complexe et expérimentale qu'on retrouve sur En A-Free-Ka, sa mystique et ses rythmiques complexes, funk planant, abstrait, avec la basse de Thundercat présente sur tout l'album. Et si, à ses débuts, Shafiq a participé à l'élaboration du son gangsta rap, on est ici plus proche de Flying Lotus que de N.W.A., pour rester dans les références made in L.A..
Pour illustrer cet album, voici "Cheeba", interprété avec Bilal comme invité, dans une vidéo réalisée par Kahlil Joseph, dont on a depuis apprécié le travail en deux parties sur "The Model" de Seu Jorge & Almaz, déjà présenté ici. Pour info, l'intro en français est, elle, extraite de "Lestar", un autre morceau de l'album. Shafiq Husayn a réalisé une œuvre ambitieuse, sans la moindre considération commerciale, qui lui confère une sacrée stature. Superbe et envoûtant...
J'avais envie d'un gros son funk californien et c'est vers celui-ci que je me suis tourné, avec le côté expérimental en plus. Car En A-Free-Ka est un album riche, complexe, qui se prête aux écoutes répétées pour apprécier toutes les couches de ce son dense. Si "ka" en langue sémitique signifie, paraît-il, l'esprit, et que le titre peut donc se lire Libre Esprit, il y a également des références à l'Afrique dans cette musique, une Afrique mythique, abstraite ou subliminale, qui inspire cette forme d'afro-futurisme brumeux, à l'Egypte aussi par ses réminiscences afrocentristes. Shafiq Husayn prend ses airs de sage et emprunte les attributs d'un patriarche africain, l'homme possède effectivement la maturité de celui qui fait déjà figure de vétéran dans le métier.
Si Sa-Ra Creative Partners, le trio qu'il compose avec Om'Mas Keith et Taz Arnold, a su imposer son originalité, si ses productions pour Erykah Badu ont assis sa réputation, on retrouve déjà la trace de Shafiq Husayn, il y a plus de vingt ans : notamment au sein du groupe Nile Kings, ou auprès d'Ice-T, sur l'album O.G...
Il n'y a peut-être pas grand-chose en commun entre Shafiq et les musiciens rencontrés dans West Coast Theory, le documentaire que je revoyais il y a deux jours, les FredWreck, Snoop, Blaqthoven et autres DJ Muggs..., si ce n'est le funk qui imprègne tout le son californien. C'est ce son funk, dans sa version la plus complexe et expérimentale qu'on retrouve sur En A-Free-Ka, sa mystique et ses rythmiques complexes, funk planant, abstrait, avec la basse de Thundercat présente sur tout l'album. Et si, à ses débuts, Shafiq a participé à l'élaboration du son gangsta rap, on est ici plus proche de Flying Lotus que de N.W.A., pour rester dans les références made in L.A..
Pour illustrer cet album, voici "Cheeba", interprété avec Bilal comme invité, dans une vidéo réalisée par Kahlil Joseph, dont on a depuis apprécié le travail en deux parties sur "The Model" de Seu Jorge & Almaz, déjà présenté ici. Pour info, l'intro en français est, elle, extraite de "Lestar", un autre morceau de l'album. Shafiq Husayn a réalisé une œuvre ambitieuse, sans la moindre considération commerciale, qui lui confère une sacrée stature. Superbe et envoûtant...
En prime, une double interview de Shafiq Husayn et de Thundercat...
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