Depuis quelques jours, les médias ont largement relayé les problèmes de santé de Kool Herc et la mobilisation de la sphère hip hop pour lever des fonds afin qu'il puisse être opéré. Son cas est typique de la situation américaine où des millions de citoyens ne bénéficient d'aucune couverture sociale.
Clive Campbell, surnommé Hercule dans sa jeunesse parce qu'il était balèze en sport, est devenu sous le nom de DJ Kool Herc un pionnier du hip hop. Un des premiers à organiser des block parties dans son quartier, le Bronx, et à étendre les breaks de percussions au sein d'un morceau, à l'aide de deux platines et deux exemplaires du même disque, technique qu'il appelait le Merry-Go-Round. En 2007, il a obtenu que l'immeuble situé au 1520 Sedgwick Avenue soit reconnu comme le berceau officiel du hip hop, parce que c'est dans une salle de cet immeuble qu'à partir de 1973, il organisait des fêtes. Pour l'anecdote, comme sa sœur Cindy et lui étaient encore très jeunes, son père était toujours de la partie et veillait eu grain. Certes, le rec room, la salle du 1520 Sedgwick n'était pas le seul lieu de ce type dans le Bronx mais la légitimité de Kool Herc à prétendre à ce type de reconnaissance n'a jamais été contestée.
Mais du hip hop, s'il est le père fondateur, il est aussi le parent pauvre. N'ayant jamais enregistré, il ne s'est jamais enrichi. Les immenses fortunes accumulées par certains le laissent un peu amer... "Quand je vois les P. Diddy siroter leur piña colada dans leur clip, je me demande où est passé mon chèque !", déclarait-il ainsi il y a quelques années à Libération.
Alors aujourd'hui, celui qui était fort comme un Hercule dans sa jeunesse, l'initiateur du hip hop, souffre visiblement de calculs rénaux. Mais puisqu'il ne possède aucune assurance maladie, il n'a pas les moyens de payer une nouvelle opération. Ou comment d'un problème certes douloureux mais bénin, peuvent survenir de graves complications en l'absence des soins adéquats. Ici, des hémorragies internes. En 2004, le Village Voice fêtait les trente ans du hip hop, à côté d'un texte de Greg Tate, on trouvait un autre article "Numbers Beyond the Bling" qui citait quelques statistiques éloquentes sur l'état de misère d'une partie de la population noire américaine. "Les principales causes de décès dans les quartiers noirs pauvres, pouvait-on lire, ne sont pas le SIDA, les drogues ou les homicides. Ce sont le stress permanent, les maladies cardio-vasculaires, le cancer et les complications entraînées par des maladies non-soignées" ("The leading causes of death in poor Black neighborhoods are not AIDS, drugs, or homicide. They are "unrelenting stress," "cardiovascular disease," "cancer," and "untreated medical conditions").
Clive Campbell, surnommé Hercule dans sa jeunesse parce qu'il était balèze en sport, est devenu sous le nom de DJ Kool Herc un pionnier du hip hop. Un des premiers à organiser des block parties dans son quartier, le Bronx, et à étendre les breaks de percussions au sein d'un morceau, à l'aide de deux platines et deux exemplaires du même disque, technique qu'il appelait le Merry-Go-Round. En 2007, il a obtenu que l'immeuble situé au 1520 Sedgwick Avenue soit reconnu comme le berceau officiel du hip hop, parce que c'est dans une salle de cet immeuble qu'à partir de 1973, il organisait des fêtes. Pour l'anecdote, comme sa sœur Cindy et lui étaient encore très jeunes, son père était toujours de la partie et veillait eu grain. Certes, le rec room, la salle du 1520 Sedgwick n'était pas le seul lieu de ce type dans le Bronx mais la légitimité de Kool Herc à prétendre à ce type de reconnaissance n'a jamais été contestée.
Mais du hip hop, s'il est le père fondateur, il est aussi le parent pauvre. N'ayant jamais enregistré, il ne s'est jamais enrichi. Les immenses fortunes accumulées par certains le laissent un peu amer... "Quand je vois les P. Diddy siroter leur piña colada dans leur clip, je me demande où est passé mon chèque !", déclarait-il ainsi il y a quelques années à Libération.
Alors aujourd'hui, celui qui était fort comme un Hercule dans sa jeunesse, l'initiateur du hip hop, souffre visiblement de calculs rénaux. Mais puisqu'il ne possède aucune assurance maladie, il n'a pas les moyens de payer une nouvelle opération. Ou comment d'un problème certes douloureux mais bénin, peuvent survenir de graves complications en l'absence des soins adéquats. Ici, des hémorragies internes. En 2004, le Village Voice fêtait les trente ans du hip hop, à côté d'un texte de Greg Tate, on trouvait un autre article "Numbers Beyond the Bling" qui citait quelques statistiques éloquentes sur l'état de misère d'une partie de la population noire américaine. "Les principales causes de décès dans les quartiers noirs pauvres, pouvait-on lire, ne sont pas le SIDA, les drogues ou les homicides. Ce sont le stress permanent, les maladies cardio-vasculaires, le cancer et les complications entraînées par des maladies non-soignées" ("The leading causes of death in poor Black neighborhoods are not AIDS, drugs, or homicide. They are "unrelenting stress," "cardiovascular disease," "cancer," and "untreated medical conditions").
Cela démontre bien le besoin de protection médicale pour les quarante et quelques millions d'Américains qui ne possèdent pas d'assurance maladie (en général souscrite par l'employeur pour les salariés, ou pour les plus pauvres par le Medicaid). Mais la situation semble d'autant plus hallucinante vu d'un pays comme la France, quand on se rappelle la violence des attaques contre Obama et son projet de Health Care, qualifié notamment de dérive communiste par ses opposants. Il y a quelques semaines, un reportage du Monde Magazine montrait des familles, pourtant middle-class, être obligées de vendre leur maison, en raison d'un licenciement, pour pouvoir soigner un des leurs malade. Et si vous n'avez pas de biens, vous ne vous soignez pas. Tout bonnement.
Cette situation devrait nous inciter à être vigilant quant à notre chère sécurité sociale. Et il faut à ce titre rappeler combien Sarkozy et son gouvernement ont déjà trahi et brocardé les principes fondateurs de notre système de santé. Le principe de la sécurité sociale est, ne l'oublions pas, que ce sont les biens portants qui paient pour les malades. La mise en place d'une franchise, même d'un euro, lors de chaque acte médical est donc contraire à ce principe essentiel. Une de ses conséquences, on le sait, est l'auto-médication, avec tous les risques que l'on connait.
Malade et déjà endetté par une précédente intervention chirurgicale, Kool Herc a décidé de réagir. De faire de son cas un exemple. "Now we are fighting for health care not just for me, but for everyone". Effectivement, il n'est pas le dernier car la plupart des musiciens et artistes ne possèdent pas la moindre assurance maladie. De plus, même avec la réforme du Health Care mise en place par Obama, il faudra encore plusieurs années avant que quelqu'un comme lui puisse en bénéficier. Kool Herc cherche donc à médiatiser cette situation. Et parce qu'il a des amis, il lance une campagne de levée de fonds afin de pouvoir rembourser les frais déjà occasionnés et se faire opérer. DJ Premier et Chuck D sont parmi les premiers à avoir réagi et s'être mobilisés pour l'aider. Dans la préface qu'il avait rédigé pour Can't Stop Won't Stop, le livre-somme de Jeff Chang, il insistait sur cette dimension "familiale" du hip hop, tout en étant très critique à l'égard de ses jeunes collègues qui, sous prétexte de ne pas vouloir jouer les role models, étaient de mauvaises influences pour la jeunesse : "I don’t want to hear people saying that they don’t want to be role models. You might already have my son’s attention". Et de conclure en rappelant que si le hip hop a toujours été synonyme de fun, s'en réclamer signifiait également prendre ses responsabilités : "hip hop has always been about having fun, but it’s also about taking responsablity". La balle est dans le camp de ses amis, sauront-ils prendre leurs responsabilités à l'égard de celui qui a été leur père à tous, aujourd'hui dans le besoin. Des amis ? Espérons simplement qu'ils ne répondent pas à la définition qu'en donne le Dictionnaire du Pire de Stéphane Legrand ! "Ami, n.m. : Personne de confiance qui sait vous épauler lors de vos succès et a la pudeur de ne pas vous traîner dans les pattes lors de vos coups durs."
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Une petite vidéo d'archives pour replonger dans cette ambiance des débuts...
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