dimanche 4 décembre 2011

Avant tout le monde : une interview de dom


Celle que vous allez découvrir ici est probablement une des artistes qui dont on va beaucoup parler en 2012. Un des révélations de l'année à venir. C'est donc une vrai fierté pour moi de vous présenter dom. Début octobre, elle m'a envoyé un message. Je n'avais jamais entendu parler d'elle. Elle écrivait : "bonjour, je suis dom, une jeune violoncelliste, chanteuse et auteur-compositeur brésilienne habitant à Paris. J'ai collaboré en tant que violoncelliste avec beaucoup d'artistes (Jane Birkin, Camille, Sophie Hunger, Kiko Dinucci, Thiago Pethit, Piers Faccini, Etienne Daho et Jeanne Moreau, ...) et aujourd'hui je présente mon projet solo. Mon premier album (qui sortira début 2012) est co-réalisé avec Piers Faccini. Il y a un duo avec lui, et également les participations de Camille et des brésiliens Thiago Pethit et Kiko Dinucci".

Une sacrée carte de visite pour une si jeune femme ! Et comme vous vous en doutez si vous passez de temps en temps par ici, c'est surtout sa collaboration avec Kiko Dinucci qui éveilla ma curiosité. C'est d'ailleurs la vidéo de leur duo que j'ai mis en ligne pour annoncer la prochaine publication de cette interview... Toujours est-il, j'allais visiter sa page Myspace où je découvrais toute une série de vidéos réalisées par Jeremiah de la Blogothèque, qui est aussi son compagnon, et il n'en fallait pas plus pour que je sois convaincu du talent de Dominique Pinto, alias dom.


Tout s'est goupillé très spontanément : son album ne sortira qu'en 2012 ? Qu'importe, enregistrons tout de suite une interview... Nous avons donc pris rendez-vous pour nous "rencontrer" sur Skype, elle à Paris, moi à Montpellier. Ce matin-là, le 14 octobre, il faisait soleil. Même sur Paname. Elle était dans un café où, malgré la distance, j'entendais les Rolling Stones en fond sonore ("You Can't Always Get What You Want"...). Les deux premières interviews pour l'Elixir, avec Luis Pereira du duo Dois em Um et Fabiana Cozza, ayant été réalisées par e-mail, tout de suite, cet échange devenait beaucoup plus chaleureux. Il y avait aussi une coïncidence ce jour-là : dom m'expliquait qu'elle revenait des Cévennes où elle avait mixé son album chez Piers Faccini. A Saint-Hippolyte-du-Fort. Le soir-même, un ami venait manger à la maison, un ami dont la mère habite justement à Saint-Hippolyte ! Je faisais part à dom de cette coïncidence, on en a rigolé et elle m'a raconté les conditions dans lesquelles elle avait travaillé chez Piers. Interview avec une gamine bourrée de talent.

O. C. : Quand tu m'as contacté, je ne connaissais pas ton travail. Dans ton message, j'apprenais que tu avais joué avec Jane Birkin et Camille, mais aussi Piers Faccini, mais ce qui a tout de suite attisé ma curiosité, c'est que tu avais également collaboré avec Kiko Dinucci.

dom : Oui, ici personne ne le connaît, c'est hallucinant. Alors j'en parle à tout le monde, je leur dis : "il faut absolument que t'écoutes Kiko, que tu télécharges l'album".

O. C. : Toi non plus tu n'es pas encore connue. Malgré ton jeune âge, ton cv est déjà très impressionnant, il faudrait que tu commences par te présenter...

dom : En fait, j'étais venue en France pour faire mes études, il y a quatre ans maintenant. Et par le biais de mon copain, j'ai rencontré Edith Fambuena, une réalisatrice qui a bossé avec Daho, Bashung, beaucoup de gens de la chanson françaiseBeaucoup de gens. Ca faisait seulement un an que j'étais là quand elle m'a appelée. Elle bossait sur l'album de Jane Birkin et elle avait besoin d'un violoncelle. A cette époque, je n'avais fait que du classique donc c'était un peu abstrait pour moi, au départ. Et puis, ça c'est super bien passé. J'ai adoré. Je ne connaissais pas Birkin… Enfin, j'écoutais pas, même si je connaissais un petit peu Gainsbourg. Donc c'était complètement nouveau. Mais c'était vraiment super. Et l'enregistrement s'est super bien passé, autant avec Birkin qu'avec Edith. Et, du coup, quelques mois après, Edith m'a contactée pour d'autres projets d'enregistrements, surtout de la chanson française. Puis, quand l'album de Birkin est sorti, Edith m'a appelée pour faire la promo puis la tournée. La tournée a duré un an et demi et on a fait le tour du monde, c'était super. Et, pendant cette tournée, j'ai bossé sur d'autres projets. Notamment avec Camille que j'ai rencontré par mon copain parce qu'il fait des vidéos et travaille avec elle… Et avec Piers Faccini. En fait, tout le monde que j'ai rencontré, c'est un peu par lui. Et les choses se sont enchaînées. J'ai pas fait de casting ni rien.



O. C. : Quand tu dis que tu es venue pour tes études, c'étaient des études de violoncelle ? Ta formation, c'est la musique classique, est-ce que ta culture musicale était aussi plutôt classique ?

dom : Quand j'ai commencé à jouer de la chanson, ou à faire de la pop je sais pas comment dire, j'écoutais déjà plus ça que de la musique classique. Je n'aurais jamais imaginé que je pourrais improviser ou ne pas faire ce qu'il y avait écrit sur ma partition. Et du coup, c'est vraiment un déclic qui s'est fait, sans aucune explication. Disons que j'étais obligée de le faire et que je l'ai fait, quoi...

O. C. : A l'origine, tu t'orientais vers une carrière de concertiste classique ?

dom : Je savais pas trop en fait. Je ne savais pas trop ce que je voulais faire. Oui, j'adorais jouer du violoncelle mais j'étais pas super contente dans le milieu classique. Enfin j'étais même pas contente du tout, j'étais pas très épanouie. Et puis, il y a vraiment une ambiance particulière, une ambiance de compétition. Qu'il y a aussi dans tous les genres de musique mais qui est quand même très accentuée dans le classique, je trouve. C'était très dur. Et puis, quand je suis arrivée en France, j'avais des profs qui étaient très à l'ancienne. C'était un moment où je bossais beaucoup, je voulais vraiment avancer mais je ne savais pas trop où j'allais.




O. C. : Tu dis que tu es arrivée en France il y a seulement quatre ans mais tu parles français couramment, sans accent, où as-tu appris à le parler ?

dom : En fait, j'ai habité aussi quatre ans en France quand j'étais petite. J'y ai fait quatre ans de ma scolarité. Je suis venue de mes huit à mes douze-treize ans. Et après, je suis partie en Argentine pour étudier le violoncelle. Parce qu'en fait, je viens d'une ville du Brésil, Porto Alegre où …

O. C. : Ah, j'y ai passé quelques jours chez un de mes meilleurs amis, Juremir...

dom : Ca fait super longtemps que je n'ai pas habité là-bas même si j'y vais souvent parce que j'y ai ma famille. Toute ma famille habite là-bas et j'y ai beaucoup d'amis mais je ne suis pas trop au courant de tout ce qui s'y passe. Et tu as vu, c'est une grande ville mais c'est tout petit en même temps, très provincial. Et du coup, même s'il y a un orchestre, c'est zéro budget pour la culture, il n'y a pas de conservatoire. C'était le bordel et j'avais pas vraiment de prof là-bas. Du coup, moi, je voulais vraiment être violoncelliste. Alors mes parents ont accepté de m'envoyer à Buenos Aires. Ils ne voulaient pas que j'aille à São Paulo parce que c'est vraiment une très grande ville et qui est vraiment dangereuse. Et Buenos Aires, en fait, c'est plus près de Porto Alegre que São Paulo. Et j'ai trouvé une super prof là-bas et mes parents faisaient des allers-retours. C'est un peu compliqué. Et après, je suis revenue ici.

O. C. : Et, en ce moment, tu travailles sur ton album ou tu es aussi sur d'autres projets ?

dom : Ben là, en ce moment, je ne suis que sur mon projet. Ca semble très long parce que c'est petit bout par petit bout mais, en fait, ça avance très vite. Comme je suis très impatiente, j'ai l'impression que c'est lent mais en vrai, ça avance assez vite. Mais si on m'appelle pour jouer avec d'autres gens, pas de problèmes. Là, j'ai joué avec Daho et Jeanne Moreau pour Le Condamné à mort, d'après Genet.

O. C. : Je n'ai pas vu le spectacle mais j'ai vu que vous êtes passés par Montpellier...

dom : Oui, on a joué à Montpellier. J'adore comme ville, c'est super. Et on a fait Avignon aussi...

O. C. : Pour ton album, tu m'avais dit dans un message que tu l'avais enregistré dans les Cévennes chez Piers Faccini...

dom : En fait, j'avais commencé à enregistrer en studio à Paris. Mais je n'étais pas contente, j'avais bossé une semaine et c'était pas bien. Je n'ai rien gardé. Et, par hasard, j'avais dîné avec Piers qui était à Paris et il m'a dit : "pourquoi tu viens pas chez moi, j'ai tout ce qu'il faut, y'a pas de souci. Tu viens quand tu veux". Du coup, c'est vrai que ça m'a super motivé. Et je suis partie chez lui une semaine ou dix jours. Lui, il n'était là que les deux premiers jours. A la base, j'allais tout faire toute seule et lui il me prêtait juste l'endroit.

Avec Piers, on avait déjà joué ensemble pour les Concerts à Emporter. J'en avais fait avec toute seule avec Camille aussi. Et comme mon copain bosse beaucoup avec lui, on se connaissait, on se croisait souvent. J'aime beaucoup ce qu'il fait. Mais, à l'époque, il n'avait pas vraiment écouté mes chansons...


O. C. : La vidéo, vous l'avez tournée à Saint-Hippolyte ?

dom : Non, c'est pas chez lui mais c'est dans les Cévennes. C'est une église en ruines mais je ne saurais pas te dire où (rires) …

O. C. : Est-ce que le cadre a influencé l'ambiance de la musique ?

dom : L'autre jour, quand j'y suis retournée pour faire le mix, je me suis rendue compte que je ne connaissais pas du tout le coin parce que je ne sortais pas du tout de la maison. Je voyais juste le trajet sur la route. Et c'est vraiment un endroit incroyable pour la concentration. En fait, il a une maison et, au fond du jardin, il y a une autre petite maison où il y a son studio mais il n'y a pas internet. T'es vraiment tout seul. Et c'est super parce que tu peux… Ca m'a permis d'essayer plein de trucs sans aucune pression. D'aller vraiment à mon rythme. Et, du coup, j'ai avancé. J'ai quasiment enregistré toutes les bases de toutes les chansons pendant cette semaine-là. En fait, Piers n'était là que les deux premiers jours, il venait de temps en temps écouter. Moi, j'étais vraiment fan de ce qu'il faisait donc je voulais qu'il fasse des trucs mais je ne savais pas trop quoi. Je lui dis : "écoute, si tu veux faire des chœurs, ou de la guitare, ou ce que tu veux…". J'étais vraiment totalement ouverte. Et à la fin, je lui ai proposé : " je te laisse le disque dur avec tout le projet et tu fais ce que tu veux". Et donc il est revenu dessus alors que moi, dans la foulée, j'étais vite partie à São Paulo. Et pendant que j'étais là-bas, il a vraiment adoré. Petit à petit, il a bossé sur une, deux ou trois chansons. Et, au final, on co-réalise l'album parce qu'il était vraiment à fond. Il avait vraiment envie de jouer sur tout. J'en suis super contente. Il a tout de suite compris ce que je cherchais alors qu'on n'en avait quasiment pas parlé avant qu'il fasse les arrangements. Il a fait que des trucs bien. C'était très fluide.

O. C. : Par rapport, à toutes les vidéos que tu as faites, les versions sont-elles différentes ou as-tu cherché à garder ce même minimalisme ?

dom : Ah oui, oui, c'est super différent. En général, sur les vidéos ou sur scène, je suis toute seule avec mon violoncelle et je fais des boucles. Mais là, sur l'album, il y a de tout. Du piano, de la guitare, du violoncelle, du vibraphone, des chœurs…

O. C. : Mais il n'y a pas de percussions, c'est une volonté particulière ?

dom : Ecoute, non. C'était pas un choix de base. Je t'avoue que je suis pas ultra fan de tout ce qui est batterie. Enfin, c'est pas que je suis pas fan, c'est que c'est pas des trucs qui rentreraient bien dans mes chansons. Mais il y en a une sur laquelle Kiko Dinucci joue des percussions. Une chanson qui s'appelle "Batuque". Il l'a enregistré et ça s'est passé pareil qu'avec Piers : je lui ai laissé le projet à São Paulo. Et il a fait ça avec un percussionniste qui s'appelle Guilherme Kastrup, avec qui il joue souvent, et qui joue super bien. Et ils ont enregistré ça chez lui. Et, en fait, pareil, je leur ai juste laissé le disque dur et je leur ai vaguement dit ce que je voulais et, direct, ils ont fait un truc génial. C'est une chanson où il n'y a que des voix et des percussions. C'est beaucoup de petites percussions. On a fait des claves, des petites cloches, des trucs qui sonnent bien ensemble… En fait, même "Batuque", qui est une chanson qui aurait pu être dans le style traditionnel brésilien et où les instruments qu'ils ont utilisé le sont, ne l'est pas ! Mais sur Metà Metà, j'adore toutes les percussions, vraiment.

O. C. : Mais sur Metà Metà, aussi, la plupart du temps, il n'y en a pas, justement…

dom : Oui, mais quand y'en a, c'est super aussi. Elles sont vraiment super belles. Mais je voulais faire quelque chose de vraiment différent. Et puis aussi parce que des percussions, je n'en avais pas. On avait juste des petites cloches, des petits shakers… Comme dans la chanson "Dessa Vez", il y a beaucoup de trucs comme ça…

O. C. : Et comment en es tu venue à collaborer avec Kiko ? Participe-t-il à plusieurs morceaux sur le disque ?

dom : Non, il y a juste celui-là. Kiko, en fait… Je voulais aller passer un mois à São Paulo et aller jouer là-bas. Et comme mon copain qui est très ami avec Vincent Moon, qu'ils travaillent beaucoup ensemble, on recevait des mails pendant que lui était là-bas, il venait d'y passer un ou deux mois. Et dans ses mails, il disait, "ah, ça, c'est trop bien", etc... Et, du coup, on lui a demandé : "quel musicien t'as trop kiffé ?". Et il nous a envoyé une liste énorme, vraiment incroyable. Il nous a tout donné ! Et de tous les musiciens, il a dit : "écoute, voilà, pour moi, le meilleur que j'ai rencontré au Brésil, c'est Kiko. Il est vraiment incroyable. Et en, plus il est super sympa". Moi, je ne le connaissais pas, donc je suis allée l'écouter et j'ai adoré. Je l'ai contacté. A la base, j'osais pas trop lui proposer qu'on joue ensemble. Mais, comme je ne connaissais pas São Paulo, c'était surtout pour lui demander des conseils, savoir où jouer… Et, au final, on a fait un concert ensemble avec des chansons à lui et des chansons à moi. On a fait des reprises de Gainsbourg version brésilienne. C'était vraiment sympa. Et on est devenus super copains.

O. C. : Et alors, comment tu as trouvé ça, São Paulo ?

dom : Il y a une énergie de créativité assez dingue dans cette ville. Parce que c'est tellement galère qu'il y a toujours quelque chose que se crée, parce qu'ils sont toujours obligés de jouer pour gagner leur vie, pour qu'on parle d'eux. Il y a une fraternité. Il y a vraiment une énergie très particulière à São Paulo. Et c'est pour ça qu'il y a énormément de musique. Et quand tu fais la liste des projets intéressants, des jeunes projets intéressants qui s'y font, c'est juste hallucinant.

O. C. : Tu as fait un concert avec Kiko Dinucci semble-t-il ?

dom : On a joué à la Casa de Francisca qui est un endroit magnifique, un petit resto, cabaret, salle de concert, très intimiste. Et la vidéo que tu as vu de "Ciranda Para Janaína", c'était une sorte de petit teaser pour annoncer le concert. On a fait la vidéo sur le balcon du type qui nous hébergeait à São Paulo mon copain et, moi. Il habite au 24ème étage, on a trouvé ça tellement énorme cette vue...

O. C. : Tu as dû remarqué que là-bas, Kiko et toute sa bande mettent leurs albums en téléchargement gratuit, directement. Ce qui n'est possible que parce qu'ils sont toujours sur scène. Es-tu sensible à cette démarche ?

dom : C'est super là-bas parce que la musique circule beaucoup plus. C'est dur de faire un disque qui coûte de l'argent et de le donner gratuitement mais, au final, je pense que tu t'y retrouves dans les comptes parce que tu fais beaucoup plus de concerts et que les gens parlent beaucoup plus de toi. Mais ici, c'est juste impensable. Ici, on a encore la chance d'être intermittent mais tu ne peux pas penser à donner ta musique gratuitement sur internet. Du coup, je suis assez embêtée parce que si je le sors là-bas, ça veut dire que je le mets gratuit sur internet directement mais que, du coup, ici, je suis bloquée ! C'est un peu compliqué. Donc je vais voir comment je vais faire. Parce qu'on va commencer à démarcher. On va voir quelques labels en France mais on ne va pas se faire une fixette sur la France parce que c'est devenu difficile. T'es encore vachement cataloguée, t'es soit world ou… Ici, les labels ont leurs catégories et que moi je ne rentre pas vraiment dans leurs cases. Du coup, on va commencer par chercher aux Etats-Unis et on va voir comment ça se déroule…


O. C. : En parlant de violoncelle, qui n'est pas un instrument mis en vedette au Brésil, que penses-tu de quelqu'un comme Jaques Morelenbaum ? En ayant longtemps joué avec Jobim ou Caetano, a-t-il fait découvrir le violoncelle au Brésiliens ? Le risque n'est-il pas qu'il fasse de l'ombre aux autres violoncellistes ?

dom : Moi, je suis une grande fan de ce qu'il fait. Et oui, je pense qu'il a fait naître non seulement au Brésil mais dans la musique populaire, la possibilité d'avoir une autre utilisation du violoncelle. Et c'est vrai qu'à part lui… Il a vraiment un style, parce qu'il l'utilise d'une manière très mélodique presque comme s'il chantait. Il y a beaucoup de violoncellistes évidemment qui utilisent l'instrument différemment que dans le classique, mais c'est souvent assez expérimental, ou en tout cas, ils ne l'utilisent pas tellement d'une manière mélodique. Alors que lui, c'est super intéressant… Mais s'il s'en sert aussi comme basse, il l'utilise surtout comme si c'était sa voix et c'est ce que j'adore chez lui.

O. C. : Piers Faccini a pas mal travaillé avec un autre grand violoncelliste moderne, Vincent Segal. Tu le connais bien ?

dom : Vincent Segal, il est incroyable lui aussi. Il joue aussi beaucoup avec Piers, oui. Vincent aussi, j'adore ce qu'il fait mais c'est différent. Je n'aime pas tout ce qu'il fait même s'il est bluffant parce qu'il fait vraiment des trucs incroyables avec son violoncelle. Il est très très fort.

O. C. : Sur ta page Myspace, ta musique est décrite comme "Pop coréen", ça s'est fait automatiquement, par défaut, ou c'est toi qui t'es amusée à mettre ça ?

dom : (rires) Non, c'est moi qui ai mis ça… T'es la première personne à m'en parler. Je savais pas quoi mettre, j'arrivais pas à trouver quelque chose qui me corresponde dans les classifications de MySpace alors j'ai mis un truc un peu absurde. J'avais oublié que j'avais mis ça !


O. C. : Tu disais avoir déjà mixé ton album, as-tu déjà une idée de sa date de sortie ?

dom : Ca sortira courant 2012 mais je ne sais pas encore quand ni où. C'est hier seulement que j'ai commencé à démarcher. C'est encore très flou.

O. C. : Camille est également invitée sur le disque ?

dom : Oui, elle fait des chœurs sur une chanson.

O. C. : Si elle participe à tes projets, tu devrais profiter de sa notoriété et de sa reconnaissance critique, c'est une sacrée caution, non ?
 
dom : Oui, bien sûr, c'est une super chance. J'imagine que sa participation et celle de Piers, ça va m'ouvrir des portes. Mais je ne sais pas…

O. C. : En tout cas, merci beaucoup pour cet échange. Et tu me tiens au courant pour la sortie de ton album que je puisse en parler ! 

dom : C'est cool, merci beaucoup...


Pour vous mettre dans la confidence, dom vient effectivement de me faire écouter quelques titres de son album : elle ne devrait avoir aucun mal à trouver un label. Je suis même persuadé qu'elle sera une des révélations de 2012.

Si vous êtes à Lisbonne, vous pourrez voir dom en première partie de Tulipa Ruiz, les 9 et 11 décembre. Avis aux parisiens, le 12 décembre, elle donnera avec Piers Faccini un concert acoustique à la librairie Shakespeare et Compagnie...

Myspace de dom : http://www.myspace.com/dominiquepinto




3 commentaires:

  1. Entretien vraiment sympa et une artiste à suivre assurément. Je l'avais découverte par le travail vidéo de Jeremiah et je suis impatient de découvrir son album. Merci pour cette interview!

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  2. Oh ! La Dom du concert magique de cet été, sous les étoiles, au milieu de la garrigue, avec Piers Faccini (la Route de la Voix) !
    Je dis merci aussi

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  3. ah super cette interview. Je découvre par hasard Dom sur youtube via Kiko et gros coup de coeur, et à part ton interview je n'ai eu presque rien à me mettre sous la dent ! Comme quoi on retombe toujours sur ton blog dès qu'on cherche la musique brésilienne de qualité. Comme toi, je ne doute pas qu'elle va cartonner en 2012, ou en 2013, mais ça viendra à n'en pas douter.

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