L'album de Toro Y Moi, Underneath the Pine possède assurément une des pochettes les plus intrigantes de ces derniers mois. Loin de moi l'intention de craner mais j'avais tout de suite deviné le clé du mystère, deviné ce qui s'échappe des lèvres sur la photo, comme une prolifération de minuscules dents animales. L'image était suffisamment marquante pour que Ryan Dombal aille interroger Chaz Bundick, aka Toro Y Moi, dans le cadre de la rubrique Take Cover du magazine Pitchfork.
Si cette photo retient l'œil, elle est née d'une sorte d'accident bienheureux, un cadeau d'anniversaire improbable. Avant d'aller plus loin et de vous donner la réponse, savez-vous ce qui s'échappe de ses lèvres ?
"La fille qui m'interviewait au Fun Fun Fun Festival, au Texas, l'an dernier, m'offrit un pomelo pour mon anniversaire - c'est comme un énorme pamplemousse de la taille de ta tête. Je me suis demandé : 'mais qu'est-ce que c'est que ça ?' car je n'en avais jamais vu auparavant. De retour à mon hôtel, j'ai commencé à m'amuser avec en le mettant dans ma bouche et j'ai pris une photo dans le miroir de la salle de bain. Ma copine était dans la chambre et me demandait : 'mais qu'est-ce que tu fabriques ?' (rires).
Je trouvais que la texture était vraiment cool et ressemblait beaucoup à des parties du corps féminin; alors que tu ne penses pas le pomelo comme un fruit féminin jusqu'à ce que tu le pèles et commences à en ouvrir les quartiers. J'ai aimé l'aspect parce que je n'avais jamais montré mon côté presque-pervers. (...) Et je savais que je voulais une pochette qui fasse 70's, quelque chose de psychédélique et surréaliste. J'ai parlé à quelques artistes pour voir s'ils pouvaient faire quelque chose pour moi mais, à l'arrivée, j'ai simplement fini par m'amuser avec cette photo sur Photoshop jusqu'à ce que ça finisse par ressembler à un dessin. Et l'image avait également un rapport avec les chansons, dans leur façon d'être intimes avec une vibe rétro. Aussi quand j'ai trouvé la photo, je l'ai immédiatement montré à mon label et la femme de Todd Hyman (fondateur de Carpak Records) a dit : 'oh, c'est répugnant' (rires). Et je me suis dit, 'OK, c'est bon signe' ".
Je trouvais que la texture était vraiment cool et ressemblait beaucoup à des parties du corps féminin; alors que tu ne penses pas le pomelo comme un fruit féminin jusqu'à ce que tu le pèles et commences à en ouvrir les quartiers. J'ai aimé l'aspect parce que je n'avais jamais montré mon côté presque-pervers. (...) Et je savais que je voulais une pochette qui fasse 70's, quelque chose de psychédélique et surréaliste. J'ai parlé à quelques artistes pour voir s'ils pouvaient faire quelque chose pour moi mais, à l'arrivée, j'ai simplement fini par m'amuser avec cette photo sur Photoshop jusqu'à ce que ça finisse par ressembler à un dessin. Et l'image avait également un rapport avec les chansons, dans leur façon d'être intimes avec une vibe rétro. Aussi quand j'ai trouvé la photo, je l'ai immédiatement montré à mon label et la femme de Todd Hyman (fondateur de Carpak Records) a dit : 'oh, c'est répugnant' (rires). Et je me suis dit, 'OK, c'est bon signe' ".
Et quand on lui demande si ce n'est pas dérangeant d'avoir un gros plan de son visage sur la pochette, Chaz Bundick répond : "Oui, mais j'avais l'impression que le fruit distrairait tellement du reste qu'on ne ferait même pas attention à mon visage. Quand je la regarde maintenant, je me dis que j'aurais peut-être dû me raser. Mais j'aime le brillant sur les lèvres et le jus qui coule du fruit - c'est vraiment un truc à la Ohio Players. Sur toutes leurs pochettes, ils ont cet élément sexuel".
Euh, et les gens, ça leur plaît ?
"Je reçois environ un tweet par jour dans le genre : 'cette pochette me donne envie de gerber' (rires). Mais c'est juste un fruit !"
Parce que Pitchfork est un magazine qui fait très bien son travail, Ryan Dombal a même retrouvé les images où Chaz se voit offrir ce pomelo pour son anniversaire et a donc mis la vidéo en ligne avec son interview. Je la glisse également ci-dessous... Mais, à propos, à part pour la photo, qu'en a-t-il fait de son pomelo, l'a-t-il mangé ? "C'est très amer et difficile à peler. J'en ai mangé peut-être un quart..."
L'intégralité de l'interview ici...
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