mardi 12 juillet 2011

Timbalada : dans la boîte !


Il y a quelques jours, Timbalada chantait les bienfaits des sources du Candéal dans "Água Mineral". Nous en présentions la version live, enregistré dans le Candéal. Ce même album, Vamos Dar a Volta no Guetho, s'ouvre sur une intro de guitare très rock, juste avant que les percussions déboulent dans un barouf digne d'un troupeau d'éléphants en furie. Et Ninha qui tance le public et lance le show au quart de tour. Ce titre d'ouverture, "A Latinha", est le pendant de "Água Mineral".

Avant d'être repris sur Vamos Dar a Volta no Guetho, ce live déchaîné, "A Latinha" figurait sur l'album Mãe de Samba, en 1997. Composé et écrit par Carlinhos Brown et Alain Tavares, le morceau est devenu un des grands succès du groupe. Comme sur le live, on y retrouve en intro ce son de guitare rock inhabituel dans la musique de Timbalada, un son rock que l'on doit à Roberto Barreto, guitariste de Lampironicos et, plus récemment, brillant rénovateur de la guitarra baiana avec sa nouvelle formation, l'excellent Baiana System.


Une latinha, c'est une cannette et cette chanson illustre une nouvelle fois l'affirmation de Carlinhos Brown : "les boîtes de conserve sont les pianos du Tiers-Monde". C'est même devenu un manifeste, une démarche éthique. On récupère, on recycle, on détourne, on bricole. Quand il a commencé à organiser des cours de percussions à un groupe d'enfants rassemblés sous le nom de Lactomia, les tambours étaient fabriqués de boîtes de lait en poudre, de conserves, de bidons. Pour Timbalada, il a popularisé le timbau, un tambour allongé, version moderne et profane des atabaques du candomblé, qui se joue à mains nues comme un djembé.

Nous présenterons bientôt plus en détail Timbalada, en attendant, par une de ces soirées d'été où il faut chaud, lourd, moite : on a juste envie de se rafraîchir et le clip de "A Latinha" est parfait à cet effet. "Estamos sabendo que cachaça não é água" !


Timbalada, "A Latinha", Mãe de Samba (1997) mp3 320

2 commentaires:

  1. Il y en a qui ont de la chance ;-)

    Je vois que tu es en plein trip bahianais, parfaitement de saison - du moins à Montpellier. Parce qu'en fait de "soirée d'été lourde et moite", il faisait 15° à Paris hier soir à l'heure du concert de Céu… Misère.

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  2. Mais nous, on n'a pas eu Céu ! J'attends de lire ton compte-rendu.

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