Le 23 avril est le jour de la Saint-Georges. On devrait plutôt écrire que le 23 avril est le jour dédié à Jorge Ben car c'est bien lui qui semble le plus attaché à son prénom, sans conteste. De ce prénom, il s'est fait un blason et de la date un code ésotérique. Le 23 avril est donc sur l'Elixir le jour où, chaque année, nous rendrons hommage à ce grand maître. Car Jorge Ben est probablement le plus fédérateur des musiciens brésiliens, ses chansons sont reprises absolument par tous, tous genres compris : rock, MPB, rap, reggae, funk...Il suffirait pour le démontrer de choisir quelques reprises mais cela nous priverait de ses versions originales qui cassent la baraque. Alors, cette année, nous avons choisi un compromis : une reprise d'un titre de Jorge Ben mais où celui-ci est également invité.
Un hommage où Georges s'appellerait... Charles ! On devinera bien sûr qu'il s'agit du morceau "Charles Anjo 45".
Il est repris ici par Carlinhos Brown et ses musiciens pour un duo avec Jorge Ben. Encore pour une banale histoire de prénom, on ne s'étonnera pas que, dans tout le répertoire de Jorge Ben, Carlinhos Brown ait choisi "Charles Anjo 45" plutôt qu'une autre chanson. Car le Charles ici, outre celui de la chanson, c'est Carlinhos. Cette version de "Charles Anjo 45" figure sur l'album Músicas Para Tocar Em Elevador, sorti en 1997 et dont la pochette est proprement hideuse, comme vous pouvez le constater. Il s'agit d'un tribute à Jorge Ben (Jor) où des groupes et artistes lui rendent hommage en reprenant un de ses titres interprétés en duo avec lui. On retrouve ainsi, outre Brown, Os Paralamas do Suceso, Fernanda Abreu, Skank, Cidade Negra ou Funk'n Lata, le groupe d'Ivo Meirelles, Ivo Meirelles celui qui physiquement pourrait passer pour un fils naturel du Ben. L'album est assez inégal, voire même franchement moyen sur pas mal de contributions, ce qui est aussi représentatif d'une partie non négligeable de la musique brésilienne, avouons-le. Mais le morceau choisi aujourd'hui sort largement du lot.
Tenir un blog, c'est entrer en quelque sorte dans un cercle vertueux. On le commence pour partager, transmettre ce que l'on croit savoir et on se retrouve à apprendre beaucoup de choses en se documentant sur les sujets que l'on entend traiter. Ainsi, j'ai longtemps cru que le Charles de la chanson était un de ces bandits vaillants des favelas aux préoccupations sociales, ce "Robin Hood dos morros", avant de découvrir qu'il désignait un guerrillero combattant la dictature militaire, Avelino Capitani, surnommé "Ange" parce qu'il était blond et "45" parce que, ma foi, il était armé d'un tel calibre. Mais de ce morceau et de ses sources d'inspiration, nous reparlerons dans un futur proche (ou plus lointain), d'autres reprises à l'appui, aujourd'hui nous souhaitions simplement rendre un hommage à Jorge Ben en vous offrant comme cadeau pascal cette version d'un de ses titres légendaires, "Charles Anjo 45". Légendaire car on se souvient de la version qu'en donnait Jorge Ben en 1969, accompagné du Trio Mocotó.
Carlinhos Brown a été adoubé par Jorge Ben. Celui-ci disait de lui : "je suis très lié à Carlinhos Brown, je l'adore. Aux débuts de Timbalada, j'étais un de ceux qui jouais dans leurs fêtes. Depuis, de ci de là, on se retrouve sur diverses manifestations. C'est un grand artiste". Tant mieux car si Jorge Ben vient y prêter sa voix, la version présentée aujourd'hui est clairement une adaptation typiquement "brownienne". C'est le groupe de Carlinhos Brown qui joue et on sent bien cet accent funk mis sur la rythmique avec basse et batterie balancées d'entrée. Quelques sirènes en intro, Brown qui commence par faire la cuica vocale pour ouvrir la voie au maître. Enregistré en 1997, le morceau est contemporain du premier album de Carlinhos Brown, Alfagamabetizado, tout en étant délesté des boursouflures "world" de ces débuts.
Il est repris ici par Carlinhos Brown et ses musiciens pour un duo avec Jorge Ben. Encore pour une banale histoire de prénom, on ne s'étonnera pas que, dans tout le répertoire de Jorge Ben, Carlinhos Brown ait choisi "Charles Anjo 45" plutôt qu'une autre chanson. Car le Charles ici, outre celui de la chanson, c'est Carlinhos. Cette version de "Charles Anjo 45" figure sur l'album Músicas Para Tocar Em Elevador, sorti en 1997 et dont la pochette est proprement hideuse, comme vous pouvez le constater. Il s'agit d'un tribute à Jorge Ben (Jor) où des groupes et artistes lui rendent hommage en reprenant un de ses titres interprétés en duo avec lui. On retrouve ainsi, outre Brown, Os Paralamas do Suceso, Fernanda Abreu, Skank, Cidade Negra ou Funk'n Lata, le groupe d'Ivo Meirelles, Ivo Meirelles celui qui physiquement pourrait passer pour un fils naturel du Ben. L'album est assez inégal, voire même franchement moyen sur pas mal de contributions, ce qui est aussi représentatif d'une partie non négligeable de la musique brésilienne, avouons-le. Mais le morceau choisi aujourd'hui sort largement du lot.
Tenir un blog, c'est entrer en quelque sorte dans un cercle vertueux. On le commence pour partager, transmettre ce que l'on croit savoir et on se retrouve à apprendre beaucoup de choses en se documentant sur les sujets que l'on entend traiter. Ainsi, j'ai longtemps cru que le Charles de la chanson était un de ces bandits vaillants des favelas aux préoccupations sociales, ce "Robin Hood dos morros", avant de découvrir qu'il désignait un guerrillero combattant la dictature militaire, Avelino Capitani, surnommé "Ange" parce qu'il était blond et "45" parce que, ma foi, il était armé d'un tel calibre. Mais de ce morceau et de ses sources d'inspiration, nous reparlerons dans un futur proche (ou plus lointain), d'autres reprises à l'appui, aujourd'hui nous souhaitions simplement rendre un hommage à Jorge Ben en vous offrant comme cadeau pascal cette version d'un de ses titres légendaires, "Charles Anjo 45". Légendaire car on se souvient de la version qu'en donnait Jorge Ben en 1969, accompagné du Trio Mocotó.
Carlinhos Brown a été adoubé par Jorge Ben. Celui-ci disait de lui : "je suis très lié à Carlinhos Brown, je l'adore. Aux débuts de Timbalada, j'étais un de ceux qui jouais dans leurs fêtes. Depuis, de ci de là, on se retrouve sur diverses manifestations. C'est un grand artiste". Tant mieux car si Jorge Ben vient y prêter sa voix, la version présentée aujourd'hui est clairement une adaptation typiquement "brownienne". C'est le groupe de Carlinhos Brown qui joue et on sent bien cet accent funk mis sur la rythmique avec basse et batterie balancées d'entrée. Quelques sirènes en intro, Brown qui commence par faire la cuica vocale pour ouvrir la voie au maître. Enregistré en 1997, le morceau est contemporain du premier album de Carlinhos Brown, Alfagamabetizado, tout en étant délesté des boursouflures "world" de ces débuts.
Pour rappel, l'an dernier nous avions rendu hommage à Jorge Ben en ce 23 avril en présentant des morceaux de son répertoire dédiés à la figure de Jorge : "Jorge de Cappadocia", "Jorge Well", "Domingo 23" et "A Historia de Jorge"...
Salve Jorge !
RépondreSupprimerP/info, le lien ne fonctionne pas.
Le lien :
RépondreSupprimer"Charles Anjo 45"
http://www.zshare.net/audio/89250372258f9cbc/