"Et si aux jeunes femmes,
On ose un chant flamand,
Elle s'envolent en rêvant
Aux oiseaux roses et blancs"
(Jacques Brel, "Les Flamingants")
Libération titrait aujourd'hui "Le Triomphe du Flamingant" pour annoncer la large victoire de la Nieuw-Vlaams Alliantie (Nouvelle Alliance Flamande ) de Bart de Wever aux élections législatives belges.
"Les élections législatives belges de dimanche ont débouché sur le triomphe des indépendantistes flamands, un séisme politique pour le pays qui pourrait contraindre les francophones à accepter l’autonomie accrue réclamée ardemment par les néerlandophones. (...) Ce score est sans précédent. Jamais un mouvement prônant l’indépendance de la Flandre n’avait remporté un scrutin législatif fédéral.
(...)
De Wever a affirmé que l’indépendance de la Flandre n’était pas sa revendication immédiate, même s’il envisage que la Belgique puisse disparaître à terme.
Le raz de marée est spectaculaire. En additionnant les voix de la N-VA, du parti d’extrême droite Vlaams Belang (12,7%) et d’un parti populiste --la Liste De Decker créditée de 3,7%--, les partis prônant d’une manière ou d’une autre l’indépendance de la Flandre représentent près de 45% de l’électorat flamand" (Libération, 13 juin 2010).
Bon, mais que vient faire João Donato dans cette affaire ? Il se trouve qu'en 1977, sur son album Les Marquises, Jacques Brel a repris une de ses musiques, "A Rã (The Frog)" pour balancer avec une rare violence sur les nationalistes flamands : "Les Flamingants". Au point que la Ministre (flamande) de la Culture, Rita De Backer l'avait alors menacé d'un procès.
Peut-être ces paroles prennent-elles une acuité particulière quand on voit la situation actuelle de la Belgique.
Où ça devient un peu tordu, c'est quand on sait que s'il a choisi cette musique de João Donato, ce n'est pas parce qu'il l'appréciait particulièrement mais, au contraire, parce qu'il ne la supportait plus. A cette époque, il habitait aux Marquises avec sa compagne Maddly. Celle-ci donnait des cours de danse aux gamines du coin en utilisant cette chanson de João Donato en boucle. De quoi mettre les nerfs du Grand Jacques en pelote.
Après avoir évoqué la douceur de João Donato hier, il est en effet tout à fait paradoxal de voir qu'une de ses compositions ait pu servir de support à un texte aussi agressif. Il n'a probablement pas trop apprécié. Lui, dont la musique est souvent comparée à une douce brise, aurait certainement préféré que les paroles de Brel soient dédiées aux alizés des Îles Marquises, ces vents dont l'énergie est fournie par le rayonnement solaire...
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