samedi 19 juin 2010

Gonjasufi et la philosophie du siège pourri

A Sufi And A Killer reste décidément l'album le plus étonnant et intense de l'année.

Libération a lancé son envoyé spécial sur les traces de son auteur, Gonjasufi. Le reportage signé Sophian Fanen, s'il démystifie quelque peu le personnage, finalement plus père de famille qu'ermite du désert, nous le montre tel qu'en lui même, avec sa sensibilité, anxieux, entier. Gonjasufi ne triche pas.


Il revient sur la chanson qui probablement résume le mieux son album, "Sheep". Nous l'avions déjà, ici même, souligné. Pour Libé, Gonjasufi en précise le sens et reconnaît ses propres paradoxes :

"C’est l’histoire d’un ego. Les lions se battent pour le meilleur siège, mais si tu prends le plus pourri tu es sûr de t’asseoir plus longtemps. Je veux en finir avec cet ego, être un mouton…Même si, au final, je reste un lion, parce que la société m’a fait comme ça".

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