vendredi 4 novembre 2011

Malka Family (1/4) : première chronique (1991, 20 ans après)


SUPER-GLUE

C’est l’histoire d’un ouf qui dit à un autre ouf : « eh, accroche-toi au marteau, je retire l’échelle ». C’est ainsi que le funk de Malka Family, façon super-glue, nous colle en dix secondes pour ne plus nous lâcher, bien accroché au marteau, étendard de la folie toujours, et outil de la révolte : « Fotoukonkass ». Mais derrière le constat des galères, les Malka continuent de traquer l’esprit de la fête, son âme, ici le Π. Il suffit d’y croire pour en être « tapé ».


Malka Family, Fotoukonkass (1997)

O. C.
(paru dans Cultures en Mouvement n°4, 1997)

Voilà, c'est tout. C'était ma première critique de disque...

Parler d'un album en 500 signes me semble toujours un exercice de style aussi délicat, plus difficile qu'il n'y paraît, et dont je ressors le plus souvent frustré.

Dans la vie, on repère parfois des cycles. Et aussi des boucles qui se bouclent. 2011 était un prétexte pour revisiter quelques albums majeurs vingt ans après leur sortie, 1991 ayant été un millésime particulièrement riche. Des albums que j'avais tous acheté en 33Tours en leur temps. Cette rétrospective était destinée à revisiter des œuvres qui m'ont été chères, avec lesquelles j'ai "grandi". Mais je dois avoir un problème avec la nostalgie : j'y suis quasi-imperméable. Je ne me suis jamais inscrit à Copains d'Avant et je n'écoute plus que très rarement ces disques-là.

L'occasion de reprendre le fil de cette série est lié à l'exercice de la "critique". Pour la première fois depuis une dizaine d'années, j'ai rédigé de brèves chroniques d'albums destinées à être publiées par un "organe" de référence. Et je me suis alors souvenu de ma première critique parue, non pas en 1991, mais en 1997. Elle était consacré à mon groupe fétiche d'alors, un groupe qui avait justement sorti son premier album en 1991. Un groupe dont j'avais beaucoup parlé dans ma thèse de sociologie : Malka Family.

La chronique présentait Fotoukonkass, le dernier album de Malka Family et je découvrais la difficulté à resserrer mon propos en peu de mots. Un défi auquel je viens juste de me confronter pour évoquer Nó Na Orelha, l'album de Criolo et Metá Metá, celui de Kiko Dinucci, Juçara Marçal et Thiago França.

Et, si un cycle se boucle, un autre s'ouvre parfois en même temps. Ainsi, un cycle s'ouvrait pour moi quand je commençais à écrire sur la musique autrement que dans un cadre académique, tandis que le groupe évoqué bouclait, lui, sa carrière discographique. Parce qu'ils nous ont quitté depuis, j'ai une pensée pour les acteurs essentiels de cette revue, Cultures en Mouvement : Armand Touati, son fondateur, et Fraga Tomazi, qui allait devenir l'éditrice de mon seul ouvrage à ce jour, L'Âme-Sueur. Paz !

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