Cela fait déjà plus de deux ans que l'Elixir existe. L'envie est toujours aussi forte de partager ici une passion pour les musiques brésiliennes, le funk et autres batuques mais je cherche à améliorer la formule. Avant de prétendre écrire quoi que ce soit, il faut savoir de quoi on parle. D'où ces recherches sans fins, cette quête documentaire où les entretiens sont une source incomparable pour comprendre le parcours d'un musicien et son œuvre, les situer dans l'histoire plus large d'un style musical et son époque. Les longs entretiens en particulier. Bien sûr, dans la presse, ils deviennent rares. C'était pourtant cet échange de fond qui avait fait l'intérêt des premiers numéros des Inrockuptibles, même si je n'ai jamais partagé leurs goûts musicaux. Par exemple, il y a une vingtaine d'années, ces longues interviews de Shaun Ryder (Happy Mondays) où il racontait sur des pages et des pages, ses frasques, défonces et autres trafics n'étaient certes pas les plus riches en matière de contenu mais c'était un témoignage brut sur un des groupes charnière de la scène de Manchester.
Un des projets de l'Elixir est donc de réaliser des entretiens. J'ai déjà exhumé ici des interviews que j'ai réalisées il y a une dizaine d'années parce qu'il s'agissait de certains de mes artistes favoris et que leur actualité me donnait l'occasion de ressortir ces textes du tiroir : Marisa Monte, Arto Lindsay... J'en ai encore quelques unes sous le coude. Un jour, je publierai celle de Carlinhos Brown, réalisé à Salvador en 1999. Notre bonhomme y était très bavard, fidèle à sa réputation. Et je ne vous encore jamais parlé de la fois où j'ai mis Ray Barretto en colère !
Ce sont des archives, très bien, mais il est temps de partir à la rencontre des artistes qui m'enthousiasment aujourd'hui. Il est temps de recueillir du matériel original, de "première main".
Ce sont des archives, très bien, mais il est temps de partir à la rencontre des artistes qui m'enthousiasment aujourd'hui. Il est temps de recueillir du matériel original, de "première main".
Les musiciens qui comptent pour nous étant pour la plupart brésiliens, partir à la rencontre doit hélas, et pour un bon moment encore, être entendu au sens figuré*. La rencontre ne pouvant avoir lieu que virtuellement. Je ne sais toujours pas quel biais sera le plus satisfaisant (e-mail, Skype, fichiers audio ou vidéo).
J'ai déjà quelques volontaires gentiment disposés à répondre à mes questions. Certains déjà évoqués ici, d'autres à vous faire découvrir. Certains que j'ai sollicités, d'autres qui m'ont contacté et j'en suis flatté. Par contre, à l'heure où j'écris ces lignes, le premier m'ayant donné son accord n'a toujours pas répondu à mes questions ! Il s'agit de Lucas Santtana. Il m'avait dit préférer répondre par le texte mais il a dû flipper en recevant la longue liste de questions que je lui avais envoyé. Il a peut-être cru à un malentendu : répondre à un entretien, OK, rédiger ses mémoires, pas encore ! Mais, comme je vous le dis, un entretien mérite d'être fouillé et de sortir des propos promotionnels convenus.
En attendant ce premier entretien inédit de l'Elixir, je vais une fois encore aller chercher ailleurs la matière afin d'illustrer ce que je rêve d'obtenir. Un entretien approfondi où les artistes interrogés prennent le temps d'évoquer leur parcours. Si cela fait quelques semaines que je commence à nouer des contacts dans l'optique de ces interviews, c'est en découvrant vendredi cet entretien de Kiko Dinucci et Juçara Marçal réalisé par Márcio Bulk pour son excellent blog, Banda Desenhada, que s'est imposée cette déclaration d'intention. En même temps que cela faisait naître une frustration devant l'impossibilité de faire la même chose. Car, outre le fait que Márcio fait un travail formidable, qu'il connaît l'œuvre des artistes qu'il questionne, qu'il pose des questions pertinentes appelant un développement, il rencontre pour de bon les artistes. Ainsi, il a retrouvé Juçara et Kiko et les a interrogés dans un cadre convivial, en buvant quelques bières et en mangeant des bolinhos de bacalhau (des accras de morue). Et ça, partager bières et bolinhos, par e-mail ou par Skype, laisse tomber ! Quoi qu'il en soit, j'ai consacré quelques heures de mon week-end à traduire cet entretien avec Juçara et Kiko. Tous les deux figurent parmi les artistes que je souhaiterais réellement interroger. Grâce à ce long échange, c'est moins urgent. L'essentiel est de vous le faire partager. A suivre...
En attendant ce premier entretien inédit de l'Elixir, je vais une fois encore aller chercher ailleurs la matière afin d'illustrer ce que je rêve d'obtenir. Un entretien approfondi où les artistes interrogés prennent le temps d'évoquer leur parcours. Si cela fait quelques semaines que je commence à nouer des contacts dans l'optique de ces interviews, c'est en découvrant vendredi cet entretien de Kiko Dinucci et Juçara Marçal réalisé par Márcio Bulk pour son excellent blog, Banda Desenhada, que s'est imposée cette déclaration d'intention. En même temps que cela faisait naître une frustration devant l'impossibilité de faire la même chose. Car, outre le fait que Márcio fait un travail formidable, qu'il connaît l'œuvre des artistes qu'il questionne, qu'il pose des questions pertinentes appelant un développement, il rencontre pour de bon les artistes. Ainsi, il a retrouvé Juçara et Kiko et les a interrogés dans un cadre convivial, en buvant quelques bières et en mangeant des bolinhos de bacalhau (des accras de morue). Et ça, partager bières et bolinhos, par e-mail ou par Skype, laisse tomber ! Quoi qu'il en soit, j'ai consacré quelques heures de mon week-end à traduire cet entretien avec Juçara et Kiko. Tous les deux figurent parmi les artistes que je souhaiterais réellement interroger. Grâce à ce long échange, c'est moins urgent. L'essentiel est de vous le faire partager. A suivre...
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