Cela faisait un sacré bail que nous étions sans nouvelles de Carlinhos Brown. On sait qu'il a été très occupé par son projet de Musée du Rythme, dans sa ville de Salvador. L'annonce de son passage à Angoulême, le 22 mai, pendant le festival Musiques Métisses, laissait espérer une tournée, voire un nouvel album...
Il semblerait que sa seule date française soit celle-ci. Quant à l'album, il en annonce bien un sur son site officiel. Mais difficile d'en savoir pour le moment grand chose si ce n'est qu'il appartiendrait à la série Natura Musical.
Natura est une marque de cosmétiques brésilienne qui joue la carte verte du développement durable et du commerce équitable. Comme vous vous en doutez, le Dr. Funkathus est loin d'être un expert en cosmétiques. Il note juste que sur le blog de "Mademoiselle Bio", quelques dames s'en échangent des vertes et des pas mûres concernant la marque, laquelle a visiblement développé un système de vente directe à domicile style Tupperware, quant à savoir si ses produits sont bios ou simplement naturels (sans paraben, etc...). On se gardera bien de porter un jugement sur le sujet, d'autant que c'est uniquement l'implication de Natura dans le mécénat culturel qui nous intéresse ici...
Depuis 2005, Natura a lancé le projet Natura Musical qui soutient les artistes, pour l'enregistrement d'albums et l'organisation de tournées. Ce sont quelques uns des plus prestigieux musiciens brésiliens qui ont bénéficié de cet appui : Marisa Monte, Lenine, Arnaldo Antunes, CeU, et cette année Vanessa da Mata et Carlinhos Brown rejoignent cette belle compagnie.
En attendant l'album de ce dernier, une vidéo a été mise en ligne. Bon, rien de fondamentalement nouveau. Juste du très classique : la caméra emboîte le pas de Brown et le suit dans les rues du Candéal, au Candyall Guetho Square, s'invite dans son studio. Mais c'est toujours sympa de voir notre touche-à-tout entouré de cet invraisemblable bric-à-brac d'instruments. Et puis, j'avoue que j'aime bien revoir ces lieux qu'il m'avait fait visité il y a maintenant une bonne dizaine d'années.
Coïncidence, aujourd'hui justement, à mes étudiants en Tech'Son, je commençais une série de cours d'esthétique du Son sur Brown et sa capacité à faire feu de tout bois, musique de tout objet. Pour illustrer sa démarche fondée sur la récup' et le recyclage, qu'il théorise en expliquant que "les boîtes de conserve sont les pianos du Tiers-Monde", je leur projetais le film que lui avait consacré Claude Santiago, Bahia Beat, avant que nous ne voyions la semaine prochaine des extraits du Miracle du Candéal, le film de Fernando Trueba.
Ici même, on revient très vite sur Brown et son Museu do Ritmo
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