mardi 17 janvier 2012

Bertha Butt est veuve de Jimmy Castor


On a appris hier soir le décès de Jimmy Castor. Personne mieux que lui n'aura su incarner le funk des âges farouches ! Jimmy Castor, né en 1947, a commencé dans le doo-wop, remplaçant la jeune vedette Frankie Lymon au sein des Teenagers, avant de passer au saxophone, ou d'alterner allègrement la musique et la comédie. Avant d'obtenir son plus gros succès avec le fuzzy en diable "Troglodyte (Cave Man)" en 1972, vendu à plus d'un million d'exemplaires et qui figurait sur son deuxième album, It's Just Begun. Certes, on ne saurait réduire Jimmy Castor à Bertha Butt, sa vénus callipyge de Néanderthal, mais c'est pourtant par cette seule figure que nous souhaitons lui rendre hommage. Un hommage que nous lui avions rendu de son vivant dans l'émission Goutte de Funk, sur Divergence-FM, lors d'une édition consacrée exclusivement au booty. "Booty Regression : Petite Cosmogonie de la Paire de Lunes", ça s'appelait.


Le booty était déjà là à l'âge des cavernes, aux temps des troglodytes. Il faisait déjà tourner les têtes et dresser les gaules. En témoigne ce titre de Jimmy Castor, un des plus drôles de l'histoire du funk. Rarement un artiste aura aussi bien rendu le râle viril de nos ancêtres préhistoriques. Le titre étant devenu son plus gros succès, il lui donnera quelques années plus tard une suite, "The Bertha Butt Boogie", du nom de la big woman qui rend fou notre troglodyte. Notre homme des cavernes en quête de plaisir s'en va attraper une femme par la tignasse. Il s'agit de Bertha. Bertha Butt. Mais il s'avère qu'elle est bien plus grande et forte que lui. Car à écouter Jimmy Castor, il est clair que cette Bertha n'a pas la silhouette de Raquel Welch (ou de Rae Dawn Chong) mais semble davantage s'être échappée d'un dessin de Robert Crumb où les femmes sont démesurément plus grandes que les hommes. Ainsi, Bertha aurait aisément pu écraser le troglodyte, à l'inverse, elle se prit d'affection pour lui. Pour leur plus grand plaisir réciproque.


"What we're gonna do right here is go back, way back, back into time. 
When the only people that existed were troglodytes... cave men... cave women...
Neanderthal... troglodytes. 
Let's take the average cave man at home, listening to his stereo. 
Sometimes he'd get up, try to do his thing. 
He'd begin to move, something like this : "Dance... dance". 
When he got tired of dancing alone, he'd look in the mirror : 
"Gotta find a woman gotta find a woman gotta find a woman gotta find a woman". 
He'd go down to the lake where all the woman would be swimming or washing clothes or something. 
He'd look around and just reach in and grab one. "Come here... come here".
He'd grab her by the hair. 
You can't do that today, fellas, cause it might come off. 
You'd have a piece of hair in your hand and she'd be swimming away from you (ha-ha). 
This one woman just lay there, wet and frightened. 
He said: "Move... move". 
She got up. She was a big woman. BIG woman. 
Her name was Bertha. Bertha Butt. 
She was one of the Butt sisters. 
He didn't care. He looked up at her and said:
"Sock it to me sock it to me sock it to me sock it to me sock it to me
sock it to me sock it to me sock it to me!". 
She looked down on him.
She was ready to crush him, but she began to like him. She said (falsetto):
"I'll sock it to ya, Daddy". 
He said: "Wha?". 
She said (falsetto):
"I'll sock it to ya, Daddy". 
You know what he said? He started it way back then. I wouldn't lie to you. 
When she said (falsetto)
"I'll sock it to ya, Daddy", 
he said "Right on! Right on! Hotpants! Hotpants! Ugh...ugh...ugh".

C'est ça le problème avec les comiques : même quand il meurent, on rigole encore...

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